RETOUR SUR : MOBILISATION COLLECTIVE POUR LA JEUNESSE FACE À LA PRÉVENTION DU SUICIDE

RETOUR SUR : MOBILISATION COLLECTIVE POUR LA JEUNESSE FACE À LA PRÉVENTION DU SUICIDE

 

Le 23 Novembre s’est déroulé à Capbreton (40) notre colloque annuel. Une mobilisation massive dans les Landes, autour de la jeunesse et de la prévention du risque suicidaire, ayant rassemblé environ 200 personnes.

Au fil de la journée, portée par la qualité des intervenants, il a été exploré différentes dimensions de la souffrance chez les jeunes.

De façon pragmatique le point épidémiologique de l’ouverture a permis de prendre la mesure de l’enjeu social actuel. En atteste l’augmentation du mal être de la jeunesse post-covid pris dans un contexte de crise sociale, économique, environnementale. Et ce constat initial « les jeunes n’ont jamais eu une vision aussi pessimiste de l’avenir qu’aujourd’hui ».

Avec des représentations depuis des décennies de la santé mentale et du suicide marquées voire déformées par le prisme de la pop culturelle. Et le risque établi d’identification, de romantisation et plus loin de contagion suicidaire. Autant de mythes et idées reçues qu’il a paru central de déconstruire.

En parallèle l’importance de la communication autour du suicide a été rappelée par Papageno qui oeuvre au quotidien auprès des médias pour que le suicide soit parlé avec les mots justes et y associer – autant que possible – des ressources d’aides disponibles.

A cet endroit, le 3114 – la ligne d’appel nationale dédiée aux personnes en souffrance – et son pendant avec le dispositif VigilanS ont été brillamment présentés. Avec l’annonce du lancement dans les mois à venir « du rappel des suicidants » dans les Landes.

Au coeur de l’actualité, le harcèlement peut constituer un facteur de risque important. Aussi une vue des actions menées par l’Éducation Nationale a été proposée (dispositif le Phare, ligne d’appel 3018..) pour lutter contre le phénomène. Et prendre en compte à la fois les harcelés et les harceleurs, avec la considération que cette forme de passage à l’acte des uns sur les autres constitue aussi l’expression d’un mal être sous-jacent chez leurs auteurs.

Cependant dire à quel point la jeunesse va mal n’est rien sans tenter d’y apporter des réponses concrètes. Ainsi une vue d’ensemble des différents dispositifs d’accompagnement du 64 & 40 a permis de spécifier les possibilités d’accueil et de prise en charge. D’autant que « meubler » l’agenda, poser des actions réelles, cadrer et ainsi sécuriser la personne en souffrance est cruciale dans la gestion de la crise suicidaire.

La clinique et la symptomatologie présentée par les jeunes en souffrance ont constitués le fil rouge du colloque. Le symptôme est appréhendé comme l’expression d’une souffrance qui ne parvient à se dire autrement et représente une porte d’entrée vers le sujet en souffrance.

A l’instar du marasme contenu dans la crise suicidaire – qui va impacter nombre des sphères de la vie du sujet en souffrance – la réponse et l’accompagnement se doivent d’être pluriels. L’assemblée présente ce jour-là en est une belle représentation avec des acteurs du sanitaire et social mais aussi de l’éducation nationale, du milieu sportif, associatif…

D’autant qu’il a été pointé à multiples reprises au cours de la journée l’écueil des moyens alloués pour prévenir et accompagner. Auxquels pallient au quotidien chacun de nous grâce à un engagement inébranlable et à la force du collectif.

Avec un constat partagé qui met en lumière que, l’autre/les autres, le lien social est fondamental et déterminant dans la prévention : « Le suicide est l’affaire de tous dans la mesure de chacun » CH.Notre Dame.